La notion de vie hybride prend toute son importance dans une période comme aujourd’hui. À l’heure où le monde évolue à une vitesse grand V, la capacité à rester ancré et à savoir dans quelle direction aller est essentielle. On pourrait penser que la difficulté à s’adapter au monde dans lequel on vit pourrait être plus intense chez les individus à haut potentiel qui éprouvent souvent un sentiment de décalage par rapport aux différentes normes de la société. Se créer une vie hybride, est la clé pour y trouver sa place, c’est trouver l’équilibre entre singularité et adaptation, une démarche toute en finesse, mais essentielle pour atteindre un épanouissement et un état authentique.
Au sommaire :
- Le sentiment d’être à part et différent
- Les extrêmes : suradaptation vs. marginalisation
- Choisir la troisième voie : créer ses propres règles du jeu
- S’affirmer avec bienveillance
- Adapter sa vision selon le public
Le sentiment d’être à part et différent
Pour beaucoup d’adultes HPI, le sentiment d’être à part et différent est omniprésent. Cette sensation peut naître dès l’enfance et persister tout au long de la vie. Les HPI perçoivent le monde à travers un prisme unique, ce qui les conduit souvent à des réflexions profondes, à une quête incessante de sens et à des valeurs qui ne sont pas toujours les mêmes que celles des autres. Toutefois, cette singularité peut aussi générer un sentiment d’isolement et de déconnexion sociale.
Les HPI se retrouvent souvent à osciller entre d’un côté le désir de se conformer aux attentes sociales pour être acceptés et de l’autre le besoin impérieux de rester fidèles à leur identité profonde. Cette dualité peut engendrer une grande confusion et une difficulté à trouver leur place, aussi bien dans la sphère personnelle que professionnelle.
Les extrêmes : suradaptation vs marginalisation
Face à ce sentiment de différence, les HPI peuvent adopter des stratégies d’adaptation qui les poussent vers des extrêmes. D’un côté, la suradaptation les amène à se conformer excessivement aux attentes des autres, souvent au détriment de leur propre identité. Ils deviennent alors des caméléons, disant oui à tout ou presque et cherchant constamment une validation extérieure, ayant intégré l’idée que la leur ne serait pas valable. Or cela finit par les épuiser et éteindre leur élan vital. À force de vouloir plaire à tout le monde, ils se perdent et s’aliènent eux-mêmes.
À l’autre extrême, certains HPI choisissent de rejeter totalement les normes sociales, adoptant une attitude marginale qui les isole davantage. En refusant toute forme de conformisme, de cases ou de règles, ils peuvent sembler arrogants, détachés et incapables de collaborer de manière constructive avec les autres. Cette approche les pousse souvent à vivre en marge de la société, exacerbant alors leur sentiment de solitude.
Choisir la troisième voie : créer ses propres règles du jeu
Entre ces deux extrêmes, il existe une troisième voie : apprendre les règles du jeu social et choisir de façon éclairée celles qui conviennent le mieux. Cette approche implique de naviguer avec nuance dans un monde qui tend à être binaire. Plutôt que de rejeter ou d’accepter en bloc les normes sociales, il s’agit de discerner et d’intégrer ce qui est en harmonie avec ses propres valeurs et aspirations.
Créer une vie hybride signifie établir ses propres règles du jeu, en choisissant les aspects des normes sociales qui favorisent son épanouissement tout en préservant son authenticité. Cela demande une réflexion approfondie et une capacité à s’auto-évaluer de manière honnête et bienveillante. Cette exploration demande d’explorer les différentes nuances du curseur, d’un extrême à l’autre pour identifier le juste dosage pour soi. En adoptant cette voie, les HPI peuvent alors se sentir à la fois intégrés à la société et acquérir le sentiment d’être à sa place tout en restant fidèles à eux-mêmes.
S’affirmer avec bienveillance
Un aspect crucial de la vie hybride est la capacité à s’affirmer avec bienveillance. S’affirmer ne signifie pas imposer ses idées de manière autoritaire, mais plutôt exprimer ses besoins et ses convictions de manière claire et respectueuse. Pour les HPI, cela peut être particulièrement délicat, car ils oscillent souvent entre la crainte de déplaire et l’envie de tout contrôler.
Au travail, par exemple, il est possible de briller et de s’affirmer avec fermeté tout en faisant preuve de bienveillance et de considération pour les autres. Cela implique de dire non quand c’est nécessaire, de prendre des initiatives, mais aussi de reconnaître ses erreurs et d’assumer sa vulnérabilité. Une communication bienveillante et assertive permet de construire des relations authentiques et de créer un environnement de travail harmonieux et productif.
Adapter sa vision selon le public
Adapter sa vision selon le public est une compétence clé pour vivre cette vie hybride. Il s’agit d’apprendre à ajuster son discours et son comportement en fonction des personnes et des situations que l’on rencontre. Cela ne signifie pas se renier, mais plutôt trouver le juste milieu entre fidélité à soi-même et adaptation sociale.
Il est essentiel de comprendre que toutes les personnes n’ont pas les mêmes valeurs, la même capacité de compréhension ou les mêmes attentes. et que cela n’enlève en rien de leur valeur, ils sont juste différents. Par conséquent, ajuster sa communication pour qu’elle soit reçue de manière positive et constructive est un art subtil. Cela peut impliquer de simplifier ses idées complexes (même si ça paraît réducteur), de faire preuve d’empathie et de patience (même si ça paraît très lent), et de chercher à établir un terrain commun avec son interlocuteur.
Finalement, se créer une vie hybride implique de se connaître suffisamment et d’être à l’écoute de ses besoins, valeurs, limites et objectifs, mais également de s’ouvrir à l’autre, au monde en surmontant ses peurs. Ces points clés sont des thématiques qui se travaillent et le coaching est l’un des outils pour y arriver plus rapidement. Découvrez-en plus juste ici ou contactez-moi pour en savoir plus.
