Se questionner sur son identité n’est pas un phénomène nouveau. Cependant, la manière dont nous abordons ce questionnement a évolué. Nous avons désormais accès à de nombreuses ressources qui nous permettent d’explorer différentes facettes de notre identité. C’est précisément ce qui se passe autour de la douance. En revanche, poser le mot haut potentiel sur des années d’incompréhension et parfois de mal-être peut nous enfermer dans une étiquette réductrice. Dans ce cas, être HPI est vu comme la réponse tant attendue et agit comme une résistance au changement. Alors, est-ce une bonne chose de s’accoler l’étiquette de « surdoué » ? Je vous propose ici quelques éléments de réflexion sur le sujet.
Au sommaire :
- Est-ce qu’être HPI c’est se mettre dans une case ?
- Quels sont les dangers de l’étiquette du surdoué ?
- Et si l’étiquette HPI était juste une pièce du puzzle ?
Est-ce qu’être HPI c’est se mettre dans une case ?
Lorsque l’on découvre son haut potentiel, c’est généralement parce que l’on a consulté un psychologue, un coach ou tout autre expert en douance. Découvrir son HPI permet alors de répondre à une quête identitaire, de se rassurer et d’accéder à une meilleure compréhension de soi-même. Cette découverte donne souvent l’impression d’enfin élucider un mystère qui persistait depuis de nombreuses années. On comprend enfin pourquoi on fonctionne de cette façon depuis toujours.
Découvrir sa douance ne signifie pas juste mettre un mot sur un sentiment de décalage et notamment si on le découvre grâce au test de douance. Ce test permet en effet d’obtenir des clés de compréhensions et des pistes de réflexion sur son propre fonctionnement. C’est un peu comme si on recevait un mode d’emploi ou une carte routière. L’objectif est alors d’utiliser ces clés pour mieux vivre son atypisme et, si l’on veut, l’utiliser comme une force et le déployer.
En d’autres termes, les cases sont importantes pour notre compréhension. C’est en revanche la manière dont nous les utilisons qui va impacter leur utilité.
Quels sont les dangers de l’étiquette du surdoué ?
Le danger vient, en effet, du fait de se sentir restreint par cette étiquette, de s’enfermer dans une case et de se définir uniquement par elle. L’étiquette du surdoué permet d’apporter de la rationalité dans un moment où on se pose souvent des milliers de questions. L’autre danger serait que l’on s’y rattache de manière durable, voire définitive. Chaque zèbre est unique et il est impossible d’aller dans la découverte de soi sans prendre en compte sa personnalité dans sa globalité.
En laissant de côté ses multiples facettes, on peut s’empêcher d’avancer. Le risque est aussi de tout associer au HPI et donc ne pas étudier d’autres pistes de réflexion. Finalement, la position optimale serait d’utiliser l’étiquette du surdoué comme une ressource supplémentaire. De cette manière, on tend plutôt à élargir notre champ de possibilités au lieu de le restreindre.
Et si l’étiquette HPI était juste une pièce du puzzle ?
Finalement, être explorateur de soi-même est le meilleur moyen de partir à sa rencontre. Le haut potentiel est une zone qui se colore différemment selon les personnes. Ne pas s’accrocher à une étiquette permet alors de se laisser l’espace suffisant pour être pleinement soi-même, mais également pour :
- Moins culpabiliser,
- Et se légitimer.
Mettre un nom sur sa différence permet aussi d’améliorer sa relation aux autres. On comprend finalement pourquoi on s’entend mieux avec certaines personnes.
De la même manière, on met en lumière les éventuels blocages dans notre manière de relationner.
Par exemple, le HP ayant un haut niveau d’exigence, il peut parfois l’imposer aux autres qui n’ont pas forcément les ressources dont il dispose. Parce qu’ils ne sont pas forcément équipés de la même manière, cette situation peut alors paraître injuste à son entourage.
Savoir que l’on est HP aide aussi à être plus bienveillant avec soi, mais aussi avec les autres. On peut enfin arrêter de se flageller d’exceller dans certaines choses et d’avoir des difficultés dans d’autres. En bref, c’est une quête constante, une exploration quotidienne de soi.
Être HPI est définitivement bien plus qu’une étiquette. C’est comme recevoir cette carte routière qui permettrait d’explorer une zone jusque-là inconnue, mais également d’élargir notre zone d’exploration. C’est le point de départ de la connaissance de soi. Une clé de compréhension qui demande à être approfondie et adaptée à sa personnalité. Chaque rayure est unique et accepter cette unicité est certainement le meilleur moyen de déployer son potentiel. Des outils comme le coaching ont été conçus pour accélérer ce processus. Découvrez-en plus à ce sujet juste ici.