Neurotypique et Neuroatypique | Qu’est-ce que ça veut dire ?

par | vendredi 24 mars 2023 | Comprendre

Que l’on soit neurotypique ou neuroatypique, chaque être humain fait partie de la neurodiversité. Cette notion définit la diversité dans le fonctionnement des cerveaux humains. Contrairement aux idées reçues, ce concept se veut inclusif et considère chaque individu comme étant unique, complexe et possédant un esprit en constante évolution. Voici quelques éléments d’explication sur le sujet.

Au sommaire :

  • Les neurotypiques, mais qui sont-ils ?
  • Qu’est-ce que cela veut dire être neuroatypique ?
  • Neuroatypie, Neurodivergence, Neurodiversité : la même chose ?
  • Neurotypique et neuroatypique : une quête identitaire commune ?

Les neurotypiques, mais qui sont-ils ?

Les personnes neurotypiques sont des personnes dont le mode de fonctionnement correspond à celui de la majorité de la population, et donc à la norme (à ne pas confondre avec la normalité).

Dans le cas du haut potentiel intellectuel, si l’on observe la courbe de répartition du QI dans la population générale, on remarque qu’elle suit une courbe de Gauss (en cloche). Ce qui signifie que 95% de la population a un QI compris entre 70 et 130, soit la majorité de la population : les neuro-typiques.

Aux extrémités de la courbe, on retrouve les neuro-atypiques, les hauts potentiels intellectuels et aussi les personnes présentant une déficience intellectuelle.

Courbe_HPI

Qu’est-ce que cela veut dire d’être neuroatypique ?

Les personnes neuro-atypiques sont des personnes concernées par une ou plusieurs neuro-atypies ( on parle alors de 2E pour « doublement exceptionnel »).

Les neuro-atypies englobe à la fois :

  • Le HPI (Haut potentiel Intellectuel) qui concerne environ 2.3% de la population.
  • Le TSA (Trouble du Spectre Autistique) qui concerne environ 1% de la population.
  • Le TDA-H (Trouble du Déficit de l’Attention avec ou sans Hyperactivité) qui concerne entre 2.5% et 8% de la population selon les études.
  • Les DYS (troubles d’apprentissages comme la dyslexie, la dyspraxie, la dyscalculie…) qui concernent entre 6% et 8% de la population.
  • L’hypersensibilité (ou haute sensibilité) qui concerne entre 15% et 30% de la population.

différences

Neuroatypie, Neurodivergence, Neurodiversité : la même chose ?

La neuroatypie et la neurodivergence désignent toutes les deux la même chose. L’un a été adopté par les Français et l’autre par les anglophones. Il s’agit en effet de la reconnaissance de l’existence de cerveaux qui fonctionnent différemment par rapport à une norme donnée au sein de l’espèce humaine.

Les termes de neuroatypie et de neurodivergence sont intéressants, toutefois le terme de neuroatypie signifie “ce qui n’est pas typique” et se définit donc par rapport à ce qui serait typique, et le terme de neurodivergence signifie “ce qui diverge”. Ce qui peut laisser sous-entendre que la neuroatypie et la neurodivergence serait moins bien que la neurotypie, alors que ce n’est pas le cas, c’est seulement une différence.

Judy Singer a été la première à développer le concept de neurodiversité. Selon elle, ce terme est une mesure exprimant le degré de variabilité d’un individu par rapport à la population.

Il est important de souligner que cette différence n’est pas une théorie sans fondement, mais plutôt un fait soutenu par des preuves tangibles, telles que :

  • L’observation d’un ensemble de traits qui forment un tableau atypique
  • Des différences visibles à travers des outils médicaux tels que l’IRM cérébrale, par exemple.

Et parfois même, on observe des marqueurs génétiques et héréditaires spécifiques à une atypie.

Comment être différent ensemble ?

Chaque société a un code social qui lui est propre. Ce code régit tout un ensemble de langage, de comportements, de signaux corporels (gestes, postures, vêtements, coiffures, accessoires) qui transmettent un message d’appartenance (ou non) à un groupe. Apprendre ce code permet donc d’être accepté par ce groupe.

En revanche, lorsque l’on a un mode de fonctionnement différent de la norme, intégrer ces codes peut être complexe, et ce, pour différentes raisons :

  • Ils ne sont pas toujours explicites, compréhensibles, clairs et pertinents pour un cerveau atypique
  • Ils peuvent même être contraires à son mode de fonctionnement spécifique,
  • Etc.

Neurotypique et neuroatypique sont deux modes de fonctionnement différents qui présentent tous deux des avantages et des inconvénients. Ainsi, le but pour chaque individu, quel que soit son fonctionnement, est d’apprivoiser et de comprendre son propre mode d’emploi.

De la même manière, un HPI, vivant dans un monde créé par et pour des neurotypiques, a tout intérêt à apprendre le fonctionnement des neurotypiques et  les règles du jeu du monde neurotypique. Le développement de soi passe par la connaissance de ses propres règles ainsi que par celles de l’autre.

diversité

Neurotypique et neuroatypique : une quête identitaire commune ?

La notion de neuroatypie suscite une réflexion philosophique sur le comment vivre-ensemble tout en prenant en compte les particularités de chacun. En incluant le paramètre de la neurodiversité, il devient possible de repenser profondément les liens, les identités, les idées préconçues, l’éducation et même l’humanité de manière plus générale.

La diversité des modes de fonctionnement est une richesse extraordinaire qui peut être accueillie et exprimée librement et ouvertement. Elle a en effet été à l’origine de découvertes, d’avancées et de créations fabuleuses. Ainsi, des personnes célèbres comme Einstein, Andy Warhol ou Vincent Van Gogh, pour ne citer qu’eux, sont aujourd’hui considérées comme neuroatypiques.

Reconnaître la neurodiversité dans toute sa pluralité et son unicité, permettrait sans doute de dépasser une norme enfermante pour chacun et de reconnaître neurotypique et neuroatypique dans toutes leurs particularités comme étant de réels atouts pour notre humanité.

Certains atypiques, pour se protéger, face à des réactions ou des situations d’exclusion, peuvent avoir tendance à masquer leurs différences en mettant en place des stratégies, comme celle du syndrome du Caméléon. Or, cela peut s’avérer néfaste à long terme car cela demande une énergie considérable et peut mener à l’épuisement. Le coaching apparaît ici comme une solution efficace pour identifier ces mécanismes de défense et adopter de nouvelles stratégies. Découvrez-le plus en détail juste ici.

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