Être HPI ne se vit pas de la même manière selon le genre. La femme HPI fait en effet face à des paramètres qui lui sont propres. La question de l’identité et le faux self sont par exemple très présents. De la même manière, le poids des stéréotypes a une réelle conséquence sur sa construction identitaire. Bref, prendre en compte cette caractéristique est essentiel et voici quelques éléments de réflexion sur le sujet.
Au sommaire :
- Être une femme est un paramètre important lorsque l’on est HPI
- La parentalité pour une femme HPI
- Femme HPI et femme THPI, est-ce la même chose ?
Être une femme est un paramètre important lorsque l’on est HPI
Être une femme HPI n’implique pas les mêmes choses qu’être un homme surdoué dans notre société. Il est important de ne pas minimiser ce paramètre dans son fonctionnement, car être une femme a un impact différent sur le fait d’être HPI.
Certaines recherches ont d’ailleurs démontré que les femmes HPI peuvent avoir des expériences uniques et des défis qui leur sont propres. Elles peuvent, par exemple, se sentir particulièrement isolées ou incomprises dans leur environnement professionnel ou social en raison de leur différence de perception ou de compréhension.
De plus, les femmes sont souvent confrontées à des stéréotypes de genre et à des attentes sociales qui peuvent limiter leur développement intellectuel ou leur carrière professionnelle. De la même manière, elles sont plus susceptibles de ressentir la nécessité de garder un lien avec leur environnement, ce qui complexifie encore plus l’acceptation de leur haut potentiel. Prendre en compte toutes ces spécificités est donc nécessaire.
La parentalité pour une femme HPI
La parentalité est souvent atypique aussi chez la femme HPI. D’une part, celle-ci peut engager une profonde réflexion avant d’envisager une maternité. Certaines font d’ailleurs le choix d’avoir moins d’enfants, voire pas d’enfants du tout.
D’autre part, la femme HPI peut être très sensible à l’environnement et aux stimuli extérieurs, ce qui peut l’amener à adopter des approches parentales différentes de celles des autres parents. Elle peut être très exigeante en matière de qualité de vie et de stimulation intellectuelle en cherchant par exemple constamment des moyens d’offrir des expériences enrichissantes et d’élargir l’horizon de ses enfants.
Femme HPI et femme THPI, est-ce la même chose ?
HPI et THPI sont deux fonctionnements qui ne se vivent pas de la même manière. Si l’intensité est une caractéristique que l’on associe aux surdoués, celle-ci est exacerbée chez la femme THPI. De manière générale, toutes les caractéristiques HPI sont intensifiées dans le fonctionnement du très haut potentiel. Par exemple, la femme THPI, particulièrement, a tendance à ne pas s’autoriser à être brillante.
Parce qu’elle est encore moins représentée que la femme HPI, son sentiment de décalage est d’autant plus fort. Les mécanismes de défense comme le camouflage, la suradaptation ou encore l’utilisation d’un faux self sont également plus ancrés chez la femme THPI.
Certains profils peuvent si bien s’adapter à leur environnement qu’il en devient alors quasiment impossible de discerner leur faux self de leur vraie personnalité.
Il est important toutefois de noter que chaque individu est unique et que les expériences peuvent varier considérablement d’une personne à l’autre. Ainsi ce qui est vrai pour l’un ne l’est pas forcément pour l’autre.
La femme HPI peut être confrontée à des défis et des expériences uniques en raison des attentes sociales liées au genre. Elle fait donc face à une double stigmatisation : celle liée au genre et au haut potentiel intellectuel. Cela peut l’amener à cacher ou minimiser son intelligence pour éviter d’être ostracisé ou marginalisé. Dans ce cas précis, déployer son potentiel peut représenter un réel défi. Le coaching est alors une solution pour atteindre plus rapidement cet objectif. Découvrez-en plus juste ici.
Sources :
The Development of Gender Identity, Gender Roles, and Gender Relations in Gifted Students
Barbara A. Kerr Karen D. Multon